Journal des Mines (1796-97, volume 6) [Image 162]

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( 814 du midi au nord, et se joint à celles de la ci-devant Bourgogne ; elle est une branche de l'énorme groupe du Vivrais, des Cevermes et du Velay:-.A l'occi-

qui part dent une autre chaîne de montagnes,court égade l'Auvergne , des hautes montagnes s'abaisse insensiblement lement du midi au nord , et va s'anéantir dans les plaines du Bourbonnais qu'elles apces deux chaînes s'évasent à mesure à donnent de l'élargissement prochent du nord , et

la plaine de Roanne ; elles envoient beaucoup de rivières dans la Sadne , la Loire et l'Allier. Le premier nom qu'on trouve qu'aient porté le3

habi tans du Forez , est celui de Ségusicns. Ils étaient ainsi désignés lorsqu'ils étaient sous l'obéissance

des Romains ; plusieurs inscriptions trouvées sur rattesd'anciens monumen!, qui existent encore , la ville remarquable se trouve dans lent. Lé plus

s'appelait Forli/1i de .Feurs , qui, dans ce temps , des Ségusiens ) , où sont .Segusia:7orum (Marché des masures qui annoncent un encore des ruines et édifices, magnificence de ses anciens reste de la

de bâtir des et où l'on voit encore la manière été tirée d'un ancien

Romains. Une pierre qui a temple dédié aux faux dieux, se trouve encastrée dans le bâtiment de l'église paroissiale ; elle est carrée ; on y lit NUAI,AUG, DEO. SILVANO FA1IRI TIGNAR, D. S. F. P, QUI,FORO,SEGUS,CONSISTUNT. Aux divinités que révère Auguste , les maîtres

la » charpentiers et architectes demeurant dans » ville de Feurs ont élevé ce temple en l'honneur du dieuSilvain, de leurs propres deniers ».

On voit encore, dans la même ville, des inscrip-

tions sur des colonnes qui ont été élevées

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1;luinneur de l'empereur Jules Maxitriin et de Maxi-

mus son fils. Nous pourrions encore citer bien d'autres monumens que l'on voit dans d'autres endroits du département ; mais ce n'est pas l'objet dont nous devons nous occuper: Nous dirons seulement que sur la fin du dixième siècle, le Forez et le Lyonnais furent occupés par les premiers comtes héréditaires du Lyonnais, qui

étaient sujets des rois de Bourgogne et d'Arles. Après que ce comté fut venu à la niaisen de Guy, Je royaume de Bourgogne et d'Arles fut uni à l'empire après la mort de Rodolphe

le comté

de Lyonnais fut cédé à l'archevêque et à l'église de Lyon et fut séparé de celui dit Forez l'an I 173. Guy, comte de Forez avait reconnu Louis-le-Jeune,

roi de France, qui lui avait donné Mornbrison et par reconnaissance, ce comte s'était soumis pour le reste du pays , à la souveraineté du roi Louis. Le

dernier mâle de la race des comtes de Forez fut tué à la bataille de Brignais près de Lyon, l'an 1361 ; et n'ayant point d'enfans , il eut pour hé-

ritière sa soeur Jeanne, qui avait épousé .Berauddit

le Grand, dauphin d'Auvergne : il n'y- eut de ce Mariage qu'une fille, Aune, qui épousa Louis II, duc de Bourbon, t 3 I , et lui apporta le Comté de Forez. Les descendang de Louis et d'Anne ont joui de ce comté jusqu'à l'an 15 2 I 'Épie Susanne de Bourbon mourut ; après qùoi il y eut de grands près entre le connétable de Bourbon Mari de Susanne , Louise de Savoie mère de Franfois I., et la princesse de la Roche-sur-Yon , pou1' la succession de Susanné de Bourbon ; mais à l'égard du Forez, il fut confisqué et réuni ,à la couronne par François I.rr , dès l'an 1533. Le département de la Loire,ou le Forez,a environ A .2

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