Journal des Mines (1794-95, volume 1) [Image 13]

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( 24 ) fonte des mines de fer, et après y avoir visité , parcouru les différentes mines, et après en avoir fait désoufrer,, nous avons reconnu que celles des environs de Commune-Armes, ci-devant Saint-Etienne , rnéritoient la préférence. Nous avons calculé que le charboit de terre que l'on convertiroit en coak sur le lieu méme de son exploitation, peut parvenir à - la Voulte , pour y fondre, avec avantage, la riche mine qui y existe, et en faisant le trans-

port par le canal de Givors et le Rhône, il revienclroit à 4 livres le quintal de Coak. Nous nous sommes rendus ensuite à la Voulte ,

le 27 thermidor ; nous nous sommes de suite rendus sur le territoire de la Boissée de St-Lazere , distant de six à sept cents toises de cette commune, en suivant le ruisseau qui passe

au pied de la mine, et qui en a charrié une grande quantité de morceaux qui sont à l'état de pierres roulées. Nous sommes arrivés au filon principal qui se dirige du nord au midi, et qui incline à l'est de 3e à 35 degrés. Il a

dans cette partie environ trois toises d'épaisseur sur une hauteur de trente pieds. Nous l'avons suivi dans sa direction du côté du midi dans les vignes, et nous avons reconnu que le travail des vignerons en détachoit une

-grande quantité de mine de fer que l'on

( 25 ) trouve répandue sur le terrein : ainsi le filon a plusieurs toises de largeur sur une étendue d'un quart de lieue , bien reconnue à la sur-

face et dans la montagne, sans ce qu'on pourra découvrir au-delà et dans l'intérieur, au-dessus du niveau des vallons. Son abondance est telle qu'elle pourroit suffire à alimenter plusieurs hauts fourneaux pendant un temps incalculable. A peu de distance, sur la menue montagne, on nous a fait voir un grès blanc, auprès duquel il se trouve quelques fragmens de charbon. Nous avons engagé le concessionnaire à y faire, dans le plus court délai, des fouilles, ,pour retrouver l'origine de ces fragmens. Après nous être assurés de ces deux points essentiels-, la mine et le combustible , nous nous sommes

occupés de la reconnoissance des moyens de faire mouvoir les soufflets d'un haut fourneau, et nous nous sommes transportés au moulin du Carry, à une demie-lieue de la Voulte , sur la rivire d'Herieu, nous en avons parcouru le canal jusqu'à sa prise d'eau, qui est située à environ cent toises au dessus du pont de cette rivière.

Nous avons jugé que ni la prise d'eau, l'aqueduc ou canal qui les portent au moulin,

non plus que la quantité d'eau annoncée ne pouvoient suffire pour le servie d'un haut