Explication de la carte géologique du département du Tarn par M. de Boucheporn, ingénieur des mines.- Paris : Imprimerie nationale, 1848. 114 p., 22 cm. [Image 139]

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-7J mande et la Réole, les mollasses et le calcaire d'eau douce de l'Agénois passer au-dessous du calcaire grossier marin, qui de là s'étend d'une manière continue vers l'Ouest jusqu'aux environs de Bordeaux ; il a vu encore au-dessus de cette première superposition plusieurs autres alternances de couches marines et d' eau douce, qu'il paraît ranger dans le même étage inférieur ; mais elles nous semblent bien plutôt devoir se rapporter en partie à l'étage moyen, qui commencerait, selon nous, clans le midi, aux mollasses marines, comme le second étage des terrains tertiaires de Paris commence au grès marin de Fontainebleau . Comme ce dernier, en effet, la mollasse marine forme, dans le midi, une sorte d'horizon géologique, qui s 'étend indistinctement sur toutes les alternances ou chevauchements des mollasses et du calcaire d'eau douce, et du calcaire grossier lui-même. Elle indiquerait une récurrence générale des eaux marines sur la surface de nos contrées , signe d'une des grandes révolutions géologiques . Cette mollasse marine manque, au reste, dans le Tarn ; elle y est peut-être représentée par la couche de galets des plateaux, dont nous parlerons ci-après. Ce qui est important ici à noter , c' est que le terrain d'eau douce dont nous nous occupons vient se confondre, près de la Réole, avec des calcaires marins identiques au calcaire grossier de Paris, et qu' il paraît ainsi devoir être classé clans l'étage tertiaire inférieur ; cette conclusion est confirmée par l'étude du versant méridional de la Montagne Noire, où il est associé aussi à des couches marines ( terrain à nummulites) : là le tout est relevé dans la direction de la chaîne des Pyrénées , mais sur le versant nord de la montagne , clans le département du Tarn, il n'en est plus de même, et l'horizontalité des couches n'a pas été dérangée sensiblement . Peut-être ont-elles été protégées contre les forces d' inflexion par la masse même des montagnes entre lesquelles cette partie du terrain demeure comme enclavée ; quelle qu'en soit la cause, nous nous bornons à constater le fait en ce qu'il