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DU HODNA ET DU SAHARA..
VOYAGE DANS LES. BASSINS
-.découpé par la vaste dépression dans laquelle
coulent
l'oued Zegrir et son affluent oriental l'oued Seder. Les cultures de Guerrara sont arrosées au moyen de puits ordi-
naires creusés par les Mozabites, au milieu des grès et sables sahariens du fond de cette dépression, à des pro. :fondeurs qui varient de 15 à 38 mètres. Ces puits sont alimentés par les eaux d'infiltration qui viennent soit des .alluvions de l'oued Zegrir, soit du terrain saharien luimême. Le niveau de l'eau au-dessous du sol et la température diffèrent souvent d'une manière très-notable d'un puits à un autre puits voisin et portant de la même altitude; ce ne sont donc pas des nappes ascendantes qui alimentent les puits de Guerrara. Ce sont des puits ordinaires, semblables aux puits ordinaires non ascendants que j'ai eu l'occasion d'observer sur plusieurs points, dans mon voyage à travers l'oued Rhir et jusqu'à Ouargla; seulement la tenu pérature des puits de Guerrara est généralement plus élevée parce que l'eau vient d'une plus grande profondeur. L'eau
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présente parfois un aspect physique tout particulier : il est blanc cristallin, à grains très-fins, ou très-compacte. Il constitue pan-fois des couches régulières peu épaisses, exploitées par les Mozabites pour faire de grandes dalles avec
lesquelles ils construisent des bassins où ils reçoivent l'eau tirée des puits. Ordinairement le calcaire d'eau douce du Sahara, caractérisé souvent par la présence de nombreuses
petites paludines, présente un autre aspect : il est gris cendré, ou noirâtre et bitumineux, à tissu très-compacte, à
surface extérieure rugueuse et revêtue d'une espèce de vernis. La manière d'être toute différente, qu'il montre à Guerrara ,
peut induire en erreur au premier abord sur
l'âge de ce calcaire, et le faire supposer plus ancien qu'il ne l'est réellement ; mais les fossiles d'eau douce que j'y ai recueillis m'ont permis de le rattacher d'une manière contestable au terrain saharien. Les calcaires tabulaires de Guerrara forment, tout près de l'oasis, une grande lentille enclavée dans les sables rouges,
s'y tient au-dessous du sol à un niveau variable de 8.à
et sont supérieurs aux grès et sables sahariens qu'on a
n5 mètres. En raison de l'allure des couches sahariennes tout autour tie Guerrara, et à une très-grande. distance de ce point, il me paraît probable que les puits artésiens réussiront dans cette oasis. Je suis monté à no kilomètres N. de Guerrara, sur un kef élevé de la haute corniche qui longe la dépression de l'oued Zegrir. Partout je n'ai aperçu autour de moi que de longues terrasses planes, attestant d'une manière irrécusable la prolongation du terrain saharien avec
traversés dans les puits de Guerrara.
ses caractères constants, aussi loin que la vue peut s'étendre dans un terrain qui n'offre à rceil aucune aspérité, aucun objet capable de gêner le rayon visuel.
- le ferai remarquer que le calcaire d'eau douoe saharien
avec hélix, planorbes et autres petits gastéropodes, qui vivent actuellement dans les sources jaillissantes de l'oued
Rhir est très-développé autour de Guerrara. Ce calcaire
DEUXIÈME PARTIE. ITINÉRAIRE DE GUERRARA A ALGER.
J'ai quitté Guerrara le 5 mai, pour me rendre à Gardaïa,. ville principale des Beni Mzab. Le terrain saharien de. Guerrara, se poursuit avec les mêmes caractères jusque Sur les bords de l'oued en Neça, auprès du kef Rakma.
Mais là le terrain change de nature. La berge gauche' de la vallée est coupée à pic sur 6 à 7 mètres de hauteur, à partir de la crête, et se raccorde avec la petite plaine' alluvienne de l'oued en Neça, qui se trouve à 50 mètres, environ en contre-bas, par un talus incliné à 3o0. Elle secompose à la partie supérieure des couches de calcaire