Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 265]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

piète de tous les crustacés jusqu'ici découverts dans la craie.

cragnolles, des Vergons, de Barrême), dans son urgonien à Cham

Cette liste comprend: Macroures Anomoures.

ammonia; pour combattre cette opinion, M. Coquand s'appuie 23 genres. 5 espèces.

Brachyoures

9 espèces.

Ajoutons que M. Alphonse Milne Edwards(1) a observé dans les assises du terrain crétacé particulièrement dans la craie de Maestricht et dans les grès verts du Maine des crustacés appartenant à la famille des raniniens. Ils y forment un genre distinct désigné par M. Mil n e Edward s sous le nom de Raninella, lequel

vient se placer entre les Notopus (de Man) et les Ranines proprement dites. Ii

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Aisne, Ardennes. - Les assises inférieures de la craie dans le département de l'Aisne ont jusqu'ici été rapportées au gault. M. Edo uar d Pie tte (2) croit avoir reconnu que le néocomien supérieur (aptien) affleure dans les Ardennes et dans l'Aisne; suivant lui, les couches désignées sous le nom de grès vert par MM. Sauvage et Bu v igni er , sous le nom de gault par M. d'Archi ac, doivent être dédoublées, les plus inférieures étant de l'aptien, les supérieures seulement du gault.

sur les observations de M. R eyn és (i) d'après lesquelles le néocomien calcaire des Basses-Alpes ne serait point susceptible d'être divisé de façon à ce qu'on pût en rapporter une partie au calcaire. à Chama; il s'appuie aussi sur l'opinion de M. d'Ar chiac qui n'a reconnu à Escragnolles aucun des fossiles qui représentent Purgo-

nien, et sur les conclusions que M. Pictet a tirées de l'examen des fossiles des Voirons.

Suivant M. Coquan d, les silex tuberculeux marquent la séparation entre les calcaires à chama et les calcaires sans chama avec: Scaphites Yvanii, qui s'appuient eux-mêmes sur les bans à spatangus retusus et ostrea Couloni. Les observations de M. Coquand concordent sur ce point avec

celles que M. Sei pion Gras (2) a faites dans le département de Vaucluse. Ce dernier géologue a montré que les marnes néocomiennes à Belemnites dilatatus sont surmontées par des bancs de calcaires compacts remplis de silex, renfermant les Belemnites minaret, Scaphites Yvanii et toute la faune de Barrême, si remarquable par ses céphalopodes à tours déroulés. M. Gras donne à cet étage le nom de Marnes à ancyloceras.

Provence. - M. d'Orbi gn y avait subdivisé le terrain néocomien en deux parties; l'inférieure comprenant les couches à Spatangus, la supérieure embrassant les assises supérieures au niveau de l'ostrea Couloni et nommée aussi étage urgonien. Ce dernier étage est remarquable dans le midi de la France, dans la Savoie et dans le Jura par l'abondance de la Chama ammonia.

Nous ne pouvons nous empêcher de remarquer qu'il y a un grand inconvénient à subdiviser, comme l'a fait M. d' Or bi g n y, un terrain

Dans la division inférieure, M. Co q u an d propose dereconnaître

jurassique. Le Barrémien ne se caractérise paléontologiquement que par les

trois étages distincts qui sont, du haut en bas: L'étage barrémien (nom emprunté à la ville de Barrême), caractérisé par Belemnites minaret, Ammonites ligatus, Scaphites Yvanii;

2° Le néocomicn proprement dit, avec Belemnites dilatatus, Ammonites Astieri , Toxaster complanatus , Ostrea Couloni. 3. Le valenginien (expression déjà employée par M. Desor et par les géologues suisses), avec Ammonites Gevrilianus, Strombus Sautieri Coq. M. ÉPOrbigny avait rangé les couches dites barrémiennes (d'EsComptes rendus, LV, 492; 1362. (D.)

Bulletin géologique, t. XVIII, p. 96. Bulletin de la Société géologique, t. XIX, p. 531.

dit néocomien en urgonien et néocomien proprement dit; cet inconvénient subsiste dans la classification proposée par M. Co quand

et s'aggrave encore parce que le nom de néocomien n'appartient plus en propre qu'a un étage sur quatre placés entre l'aptien et le fossiles à tours déroulés de Barrême et M. Co qu and admet luimême que des céphalopodes déroulés se rencontrent aussi avec le Toxaster complanatus et jusque dans les marnes aptiennes. La géologie générale n'a pas encore admis la dénomination locale d'étage valenginien ; nous ne savons si elle se montrera plus complaisante pour l'étage que M. Co qu an d a baptisé barrémien.

Du reste, M. Pictet (3) a déjà présenté quelques observations sur le nouvel étage barrémien , créé par M. Co q u and. ll rappelle

(t) llémoire de la Société d'émulation de Provence, t.1, p. 27. S. Gras Description, géologique du département de Vaucluse Paris, 1862. Bibliothèque universelle el Revue suisse, t. XVI; 1863.