Annales des Mines (1864, série 6, volume 5) [Image 220]

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SONDAGES EXÉCUTÉS DANS LE TERRITOIRE CIVIL

augmentation générale du débit de la nappe supérieure par

suite de l'influence des pluies d'hiver, pluies qui ont été très-abondantes dans l'hiver de 1862 à 1865. La puissance hydrostatique de la nappe inférieure de Baraki est plus forte que celle de la première, et son niveau a pu être élevé, au moment de la rencontre de cette deuxième

nappe, à 2rn,62 au-dessus du sol, tandis que la première nappe remontait simplement à om,o7 au-dessous du niveau du sol. Mais nous devons ajouter qu'aujourd'hui les niveaux hydrostatiques des deux nappes diflérent beaucoup moins. Ainsi à la .fin des travaux d'aménagement des eaux jaillissantes

le niveau hydrostatique de la nappe inférieure n'a pu s'élever, le 14 septembre 1862, qu'a orn,68 au-dessus du sol. Aussi, pour ne pas diminuer outre mesure le débit total des deux sources, nous avons conservé la prise d'eau à om,94 en contre-bas du sol. Cette eau va déboucher au niveau du sol à 5o mètres environ au delà du trou de sonde et peut être utilisée soit pour un abreuvoir, soit pour l'irrigation des terres.

Le sondage de Baraki a présenté de grandes difficultés d'exécution à cause de l'alternance fréquente des couches de sables, de graviers et de marnes graveleuses ; il a fallu que le tubage suivît de très-près le fond du trou de sonde, et l'on a dilintroduire cinq colonnes de tubes de retenue partant du sol. La première colonne avait om,53 de diamètre intérieur et 2 mètres de long ;

La deuxième, on',5o de diamètre intérieur et 48-,25 de long ;

La troisième 0-27 de diamètre intérieur et 99',5o long ;

La quatrième, o"1, 24 de diamètre intérieur et 144",25 de long; La cinquième, 0m,] 8 de diamètre intérieur et 161 mètres de profondeur.

DE LA PROVINCE D'ALGER.

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L'on a été obligé d'employer une colonne de om,18 de diamètre, parce que la colonne de 0-,21 de diamètre intérieur était employée au sondage de Mustapha inférieur. La pression des terrains contre les tubes empêchait l'enfoncement rapide de ces derniers; aussi le travail a-t-il marché avec une très-grande lenteur, surtout depuis la rencontre des nappes jaillissantes qui, en délayant le terrain, le rendaient beaucoup plus ébouleux. La nappe inférieure a entraîné plus de difficultés encore que la nappe supérieure. La dépense des travaux d'avancement était très-grande; et en raison de l'épuisement des crédits mis à notre disposition, nous avons dû renoncer à pousser le sondage de Baraki, jusqu'à la profondeur de 200 métres, ainsi que c'était notre intention première. Dans le début du forage, on a employé une tarière et une langue de serpent pour attaquer les terrains tendres par rotation, avec des tiges rigides en fer de om,o4 de côté. C'est ainsi qu'on a fait les premiers 55m,85, en dix journées de vingt-quatre heures de travail, soit en moyenne 5-,58 par vingt-quatre heures pour cette période. Les résultats des sondages exécutés par le système Degousée dans le sahara de la province de Constantine, comparés aux résultats des sondages exécutés

dans la province d'Alger, avec le système Kind, nous avaient donné la conviction que pour une p:ofondeur d'environ ioo mètres, les terrains tendres, tels que les argiles

et les sables tenaces, sont plus facilement attaqués par rotation que par le choc ; aussi avions-nous été amenés à compléter le matériel du système Kind, par l'adjonction d'une partie du matériel du système Degousée. Nous possédons aujourd'hui un matériel mixte, qui permet de combiner les avantages des deux systèmes pour les sondages d'une grande profondeur. Au delà des premiers 54 mètres, on n'a employé généralement à Baraki, que le trépan à chute libre de Kind. -

Tom v, 18611.