Description géologique du département de l’Eure, avec un appendice contenant des notes sur l’orographie, l’hydrologie, la géologie, l’agriculture, l’industrie et la botanique de chaque commune par M. Antoine Passy, ancien préfet et ancien député de l’Eure, membre de l’Institut (Académie des sciences). Ouvrage publié sous les auspices du Conseil général et de la Société libre d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l’Eure.- Évreux : Imprimerie A. Herisset et fils, 1874. XXXII- 290 p., 28 cm. [Image 49]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

— 15 —

« Le comté d'Evreux a ses mines de fer de la ferrière de Saint-Nicolas, « dans la forêt de Conches. Ce district a dix-sept fonderies, notamment « à la Poultière, là Bonneville, l'Allier, Courcelles, Berou, Condé, Bretheuil, « Vaugoins, Trizé, Aube, Gaillon, Moulin-Chapel, celles du marquis de « Prie et du sieur de Chevigné, Aulives, AnglesI Carrouges, Broglie, « autrement la Ferrière, à Bugles sur la^ rivière de Bille. » (Les anciens minéralogistes, par Gobel, 1779.) En 1751, Dargenville, dans son livre intitulé : Enumerationis fossilium quœ omnibus Galliœ provinciis reperiuntur, Tentamina, citait l'abondance des fossiles dans les paroisses de Fours, d'Authevernes, de Cailly, de Gaillon, de Dangu, de Vernon, de Pont-Audemer, de Pacy, et les mines de fer du pays d'Ouche. Son Oryctologie (1755) donne plus de détails et nomme en outre la paroisse de Breuilpont. Les autres indications ne sont qu'une traduction du premier ouvrage cité plus haut. Guettard (Mémoires sur différentes parties des sciences et des arts, 1770) cite Préault, Fains et Saint-Aquilin pour leurs fossiles. Les côtes de la Seine, du Marais-Vernier à Berville. Le père Loyselleur, prédicateur jacobin, en 1758, dans sa correspondance avec Guettard, lui donnait les mesures de l'épaisseur du sol qui recouvrait les marnières et en détaillait les couches, dans les environs d'Evreux et la plaine de Saint-André. Lepecq de la Clôture (Collection d'observations), en décrivant le pays qu'il a parcouru dans l'intérêt de la santé publique, mentionne les terrains qu'il a rencontrés et, entre autres, la craie chloritée qu'il a reconnue à Toutainville. Elle a été analysée dans le Journal de Physique et d'Histoire naturelle de novembre 1774. L'Atlas et Description minéralogique de la France a été publié par Monnet, en 1780. Il est donné, dans un supplément de la carte n° 25 qui comprend le Vexin et quelques pays adjacents, des détails sur la constitution du sol aux environs de Gisors, et la portion de la carte qui s'arrête dans