Annales des Mines (1862, série 6, volume 2) [Image 319]

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pèces de Normandie, 12 à des espèces du sud de l'Allemagne. Le calcaire marneux, jaune ou gris, qu'on nomme LOMBARDIE. Medolo, renferme dans le val Trompia (province de Brescia) des ammonites nombreuses; M. de Hauer (a) les a déterminées et les rapporte aux espèces suivantes. A. heterophyllus Sow. A. Zeiss d'Orb. A. Partschi Stur.

A. Tatricus Puch. A. Mimatensis d'Orb. A. timbriatus Sow. A. trompianus Hau. A. Phillipsi Sow. A. Medolensis flau.

A. margaritatus Mont[. A. radians Rein. A. Taylori Sow. A. Pettos Quenst. A. crassus Phill. A. planicostatus Sow. A. Ragazzonii Ham A. Spinellii Hau.

De ces 17 espèces, g ont été trouvées déjà dans le Calcare ammo-

nitico-rosso de Lombardie; le Medolo comme le Calcare rosso correspond, suivant M. de H auer, au lias moyen et supérieur (liasien et toarcien de d'Orbigny). Sous le Medolo est un calcaire plus compacte, nommé Corso, qui est aussi fossilifère, mais qui n'a pas encore été étudié suffisamment. Il représente petit-être le lias inférieur.

La flore du lias n'est pas connue depuis Flore liasique. longtemps. MM. Gôppert, Sternberg et Braun ont décrit les premiers les plantes liasiques découvertes sur la Theta, près de Bayreuth, et fait remarquer que la végétation du lias se distingue par la prédominance des cycadées; car sur 150 espèces aujourd'hui connues, plus de la moitié appartiennent à cette classe. On a retrouvé le flore liasique à Gaming dans l'Autriche, à Halberstadt, à Quecllinburg, à Coburg, à fôr, dans le Wurtemberg, à Steierdorf, clans le Banat, à folback et Neustadt en Transylvanie, à Strensham Virginie (?).

clans le Worcestershire, dans la houille de Richmond en Dès 1847, M. G ce p p er t (s) avait reconnu la flore liasique dans des échantillons envoyés du Caucase par M. Abich , et provenant

du district d'Okriba, au nord de Kutais, dans Plinéréthie. Les empreintes végétales s'y trouvent dans des marnes argileuses noires et des grès marneux, qui ne contiennent pas d'autres restes fossiles. A ces marnes succède une formation de grès houiller, de conglomérat grossier et de couches de houille : cette houille présente une épaisseur de 15 mètres à Tquirbul, sur le Tserdilitsqual, où on l'exploite. Sitzungsber. der K. Alead, der Wise. Vienne, 1861; 402. Bulletin de l'Académie impériale de Saint-Pétersbourg, vol. III, P. 292.1861.

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TERRAINS.

EXTRAITS DE GÉOLOGIE POUR L'ANNÉE 1861.

Les végétaux de ce terrain n'ont pu être rapportés par M. Gôppert à la période carbonifère; il n'y a reconnu ni calamites, ni sigillaria, ni stigmaria, ni lycopodiacées. La flore du Caucase se compose de cycadées principalement : les plus belles empreintes appartiennent à un pterophyllum, nommé par M. Gôpp ert pterophyllum abichianum, et la houille paraît formée presque entièrement par ses feuilles. D'après l'examen de ces plantes, M. Gôppert rapporta d'abord les couches de houille et les schistes qui les accompagnent à la partie

inférieure du Jura brun allemand (Oxfordien inférieur); il y fut d'autant plus porté, que M. Abich avait mis la formation houillère d'Iméréthie au même niveau géologique qu'une autre formation houillère, en Mingrélie, près Gondau, et avait rangé cette dernière dans le terrain jurassique inférieur. En i848, M. A b ich envoya à M. G ôp p er t de nouveaux échantillons et ce dernier y découvrit

Tniopteris vittata (Br ong ni art); tniopteris asplenioides (Et tings h a us en); alethopteris whilbiensis (Gô pper t); equisetes garni ngensis (E t ti ngsh a usen) ; nilssonia elongata. (B rongn .). Il fut conduit ainsi à mettre la formation houillère du Caucase, contenant des plantes de Gaming (Autriche) et de Bayreuth, au niveau du Jura noir ou du lias. Deux des plantes que nous venons de nommer

se trouvent, il est vrai, à Scarborough, dans l'Oxfordien inférieur, tniopteris vittata et alethopteris whitbiensis ; mais le charbon de

l'Iméréthie ressemble, même dans ses propriétés physiques, au charbon liasique de Gaming et de Bayreuth. Le docteur G °bel, qui accompagna M. de K h an ik o ff dans son expédition dans le Khorassan , trouva une couche de charbon de

om,65 d'épaisseur au sud de la mer Caspienne, dans la province d'Astéra.bad (Perse), à l'est du village Tasch , dans les collines de l'Alborus. On avait cru rencontrer là le vrai terrain houiller, lorsque les études de M. Gôppert ont fait évanouir cette espérance : le savant botaniste a rapproché le nouveau dépôt de ceux de l'Iméréthie et du Daghestan. Des débris très-nombreux de pterophyllum y sont alliés à Nillsonia Sternbergii de Bayreuth, à Alethopteris Whitbiensis, Tniopteris vittata, Camptopteris Nilssonii, etc. Jusqu'ici l'on n'a donc trouvé aucune trace du terrain houiller proprement dit dans le Caucase, et la flore fossile de cette région présente un caractère incontestablement liasique. On sait du reste que, dans plusieurs gisements, de la houille, susceptible d'être TOME 11, a862.

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