Annales des Mines (1861, série 5, volume 19) [Image 74]

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FROTTEMENT DE GLISSEMENT.

FREIN DE M. DIETZ.

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hypothèses et explications qui rendent un compte facile et satisfaisant des autres. NOTE

L'avenir, en complétant la connaissance des phénomènes et des lois du frottement, permettra sans doute aussi de compléter leur théorie et leur explication.

SUR LE FREIN DE M. FRÉDÉRIC DIETZ. Par M. E. ROGER, ingénieur des mines.

Il n'est peut-être pas de question qui, depuis l'origine des chemins de fer, ait provoqué à plus de tentatives diverses l'esprit d'invention, même chez les personnes peu familières avec les lois fondamentales de la mécanique, que la question des freins. On conçoit, en effet, qu'il y a là un intérêt de premier ordre à satisfaire, un intérêt devant lequel bien des considérations accessoires doivent s'effacer : celui de la sécurité des voyageurs. Beaucoup de systèmes ont été proposés et essayés, et cependant le frein primitif, c'est-à-dire, à très-peu de chose près, l'ancienne mécanique des diligences, a survécu à toutes les combinaisons, malgré les inconvénients trop évidents qu'il présente. Le plus grave de ces inconvénients est sans contredit

la lenteur de la manuvre. Cette lenteur est, dans certains cas, il faut le reconnaître, un avantage; un enrayage lent ou même imparfait doit produire, en règle générale, sur le matériel roulant et sur la voie, un effet destructeur beaucoup moins intense qu'un en-

rayage complet obtenu très-rapidement. Le frein de M. Frédéric Dietz , que nous nous proposons de faire connaître, et qui a été expérimenté avec succès pendant plusieurs mois sur le chemin de fer du Dauphiné, réalise, on en jugera, la double condition de pouvoir produire à volonté un enrayage presque instantané ou un enrayage progressif.