Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 215]

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DES DIVERSES VARIÉTÉS DE HOUILLE

DU DÉPARTEMENT DE SAÔNEETLOIRE.

métamorphique, due à l'apparition du porphyre de

à la combustion, le produit obtenu est encore supérieur à celui des autres expériences, Il est donc certain que ces charbons anthraciteux sont préférables à beaucoup de ceux qu'on emploie dans l'industrie, et

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Quantité d'eau vaporisée par divers charbons.

Dun, a expulsé les gaz si abondants dans le combustible de cette localité. Les analyses qui précèdent, quoique faites surtout

au point de vue industriel, peuvent être très-utilement complétées par des expériences exécutées en grand sur les diverses houilles essayées au laboratoire. M. Manès a fait faire, il y a près de vingt ans, des essais à Cbâlon et à Marvelay pour déterminer la quantité d'eau vaporisée par divers charbons du département. Comme les résultats ont été déjà publiés dans son mémoire sur les bassins houillers de Saône-et-Loire, je crois inutile de les citer ici ; j'aime mieux rapporter des expériences faites en mai 1859 au Creuzot, et dont je dois la communication à l'obligeance de M. Petitjean, ingénieur de la mine de cet établissement. Des charbons de diverses provenances ont été brûlés pour le service de la chaudière à vapeur de la pompe du puits 15; sa surface de chauffe est de Go mètres quarrés ; la surface de la

grille est de 2 mètres quarrés, 8o décimètres quarrés. La pression habituelle de la vapeur dans la chaudière

était de trois atmosphères, et l'admission se faisait

pendant les cinq septièmes de la course. Le diamètre 20, et celui de la du cylindre à vapeur était de pompe de o,44; leur course commune était de ,2.1,2o. Le volume réel d'eau par coup de pompe était de 320 litres. Pour les charbons anthraciteux du Moineau, du Guide et de Saint-Laurent, on a activé la combustion avec un mélange d'air et de vapeur lancé sous la grille au moyen d'un appareil très-simple, inventé par M.

De-

labarre. On voit facilement, que même en défalquant de la quantité totale de vapeur formée celle nécessaire

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ils seront consommés en grande partie quand les chauf-

feurs se seront habitués à leur usage. Les essais que je vais citer ont été faits exclusivement au point de vue de l'usine du Creuzot, et ce n'est qu'incidemment que fon y a brûlé des houilles de Montchanin et de Blanzy ; Ii ne faudrait donc pas juger de ces dernières d'après des expériences faites sur des charbons de qualité infé-

rieure , les meilleurs étant réservés au service de la forge. Le tableau suivant renferme les résultats des expériences.