Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 191]

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EXTRAIT ET DISCUSSION

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allongement du parcours, un accroissement de vitesse et une dépression trop prononcée du liquide dans l'in-

térieur de l'ajutage. L'embouchure du tube en avant de la section rétrécie doit être évasée sous un petit angle, comme la partie divergente du tube, Il est naturel de donner à la grande base de l'embouchure une section égale à la section maximum du jet liquide, c'est-à-dire à l'orifice de la cheminée, un peu plus grand même, en prévision du cas où les axes du tube et de la cheminée ne seraient pas exactement sur le prolongement l'un de l'autre. M. Giffard donnant à la grande base de l'ajutage divergent un diamètre égal à trois fois à peu près celui de l'entrée ou section minimum, il en résulte que lorsque

le jet liquide dans l'atmosphère a une section simplement égale à celle de

teur

A A, -

A

l'entrée'I-l

= - et le dénomma9

8

= -. Par cette seule cause, le coefficient K 9

serait &rbai à89 et la vitesse u, devrait être égale à la vi.

tesse. y' due à la pression existante dans la chaudière multipliée par 1,06. Les conséquences pratiques des considérations précédentes se réduisent aux suivantes Le jet liquide ou semi-liquide, entraîné par la vapeur émanée d'une chaudière, ne peut avoir une force vive suffisante pour surmonter la pression existante dans cette même chaudière et pour y pénétrer, qu'autant que sa section transversale, dans l'atmosphère libre, est moindre que l'orifice d'émission de la vapeur. L'ajutage dans lequel arrive le jet doit avoir la forme d'un cône divergent sous un petit angle, précédé d'une

DU MÉMOIRE DE M. GIFFARD.

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embouchure évasée ou cône convergent aussi sous un

petit angle, avec raccordement par une partie cylindrique. La section minima du tube, dans cette partie cylindrique, doit être tout au plus égale à la section minimum du jet liquide à l'air libre, et par conséquent plus petite; dans tous les cas, que l'orifice d'émission de la vapeur.

Il suffit que l'orifice de la partie évasée du tube soit égale à l'orifice d'émission de la vapeur, pour recevoir, dans tous les cas, la totalité du jet. L'orifice de la ch.eminée conique par laquelle sort le jet liquide doit être tout au plus égal à l'orifice d'émission de la vapeur.

Au lieu d'être employé à l'alimentation de la chaudière, l'injecteur pourrait être installé de manière que le jet liquide sortant de la cheminée fût lancé dans une direction déterminée, ou même variable à volonté, si l'on s'était ménagé le moyen de faire pivoter l'appareil autour d'une sphère creuse interposée sur le tuyau de conduite de la vapeur et de mettre l'espace compris entre la tuyère et la cheminée en communication avec le réservoir d'eau froide par un tuyau flexible. La vitesse du jet serait déterminée_ par l'équation v

nt+MV, V désignant celle de la vapeur à sa sortie

de la tuyère, m et M les masses ou les poids respectifs de la vapeur et de l'eau entraînée. La hauteur verticale à laquelle arriverait le jet, abstraction faite de la résistance de l'air, serait V'

9g

Or

V' 2g

V'

nt2

(m+M)' 2g'

est au moins égal à

P--p 7C

c'est-à-dire à la