Annales des Mines (1860, série 5, volume 17) [Image 89]

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SITUATION COMMERCIALE DES HOUILLÈRES

DU NORD ET DU PASDE-CALAIS.

vingt ans un travail de fusion s'est accompli; de nouvelles compagnies fortement constituées, se sont formées, et les procédés d'exploitation ont été considérablement améliorés. La société générale de Belgique a

coup moins

eu l'honneur de contribuer puissamment à ce ré-

lement leurs produits.

sultat. Une seule compagnie peut être comparée pour l'importance à celle d'Anzin, c'est la compagnie de Mariemont, réunie à celles de l'Olive et de Barcoup, sous la direction de M. Warocquié ; elle produit cinq à six millions d'hectolitres par an, à peu près la moitié de ce que produit Anzin ; là comme au Grand-Hom-lu, comme dans plusieurs grandes compagnies de Belgique, toutes

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de dépenses de premier établissement pour monter un siège d'exploitation, et qu'ils ont des voies de communication nombreuses et faciles qui leur ouvrent un marché énorme sur lequel ils écoulent faci-

V.

La houille est une matière lourde et encombrante, qui sous un gros volume et un poids considérable présente une faible valeur ; c'est dire combien les voies de transport qui desservent des houillères exercent d'influence sur leur développement et leur pros-

les dépenses de premier établissement sont payées dans l'année; on ne les répartit point entre plusieurs

périté.

exercices par voie d'amortissement. On pourrait citer un assez grand nombre de compagnies qui produisent de s à 2.5oo.000 hectolitres, mais il y en a peu qui dépassent ce dernier chiffre. En résumé, au point de vue de leur organisation et de leur puissance financière, nos compagnies du nord de la France, malgré les difficultés financières que ren-

France sont les mieux desservis de France;, ils sont à

contre le Pas-de-Calais, sont en état de lutter avec celles de la Belgique. En est-il de même avec l'Angleterre? Nous le croyons.

Les Anglais disposent sans doute de capitaux trèsconsidérables, mais la sagesse qui a toujours présidé à la direction de nos houillères du Nord nous permet de croire que ce ne sera pas pour celles-ci une cause d'infériorité trop marquée. Ce qui donne aux affaires de houilles en Angleterre un grand avantage, ce n'est point seulement l'abondance de capitaux, c'est que les exploitants ont beau-

Les charbonnages du département du nord de la la fois à la portée de nos meilleurs canaux et d'une excellente ligne de chemin de fer ; les charbonnages du Pas-de-Calais jouiront bientôt des mêmes avantages ; aujourd'hui ils ne sont reliés ni au chemin du nord ni aux canaux.

Les mines d'Anzin et de Douchy chargent en bateaux sur le haut Escaut ; ceux-ci remontent à Cambrai

là, ils prennent le canal de Saint-Quentin, le suivent etparcourent successivement pour arriver à la Villette, le canal de Manicamp, le canal latéral à 1 Oise, l'Oise canalisée, la partie de la basse Seine comprise entre Conflans et la Briche, Saint-Denis et le canal SaintDenis; elles peuvent encore avancer plus loin dans Paris par le canal Saint-Martin.

Les bateaux qui se dirigent sur Bonen, débouchent de l'Oise canalisée dans la. Seine et descendent le fleuve jusqu'à Rouen ; ils peuvent même pousser jusqu'au Havre.

Voies

de transport. Tarifs.