Différence | Historique de transcription | Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1895)

| (78) |Nombre et consistance des aciéries en activité ; principaux départements producteurs d'acier ouvré. - Il y a eu 105 aciéries en activité, en y comprenant celles, au nombre de 35, où l'on s'est borné à transformer en acier marchand des lingots produits dans d'autres établissements. En dehors des 32 appareils Bessemer et des 73 fours Martin, dont il a été question précédemment, on a compté en activité 31 fours à puddler ou d'affinerie, 33 fours à cémenter, 50 fourneaux de fusion au creuset (avec 590 creusets) et 322 fours de chaufferie. |Les départements producteurs d'acier ouvré les plus importants sont le Nord (136,000 tonnes), Meurthe-et-Moselle (99,000), Saône-et-Loire (71,000), la Loire (61,000), les Landes (41,000), le Pas-de-Calais et les Ardennes (39,000). | |Consommation de combustible. - Les aciéries ont consommé, tant pour la production des lingots que pour l'élaboration de l'acier, 1,185,000 tonnes de houille crue et 34,000 tonnes de coke. Si on cherchait le combustible consommé pour l'acier Martin et pour l'acier Bessemer, on trouverait un chiffre beaucoup plus élevé pour le premier que pour le second. En effet, parmi les produits Martin figurent des quantités importantes de pièces forgées, blindages, canons, ect.., d'une fabrication coûteuse et qui nécessite parfois jusqu'à 4 tonnes de combustible par tonne d'acier. | |IV. - FONTES, FERS ET ACIERS. | |Résumé de la statistique sidérurgique. - Cette statistique est résumée dans le tableau suivant, qui indique le poids et la valeur des produits, le nombre des ouvriers occupés à leur élaboration et les combustibles consommés : | |[tableau] | |Les totaux relatifs à la production, comparés à ceux de l'année antérieure, accusent une diminution de 54,000 tonnes et de plus de 4 millions et demi de francs. Le poids du combustible employé a diminué de 95,000 tonnes. Grâce au développement des aciéries, le total des ouvriers a augmenté de 1,500. | | (79) |Les établissements métallurgiques en activité ont été au nombre de 246, employant 2,223 machines à vapeur, d'une puissance de 14,000 chevaux-vapeur, et 411 roues hydrauliques ou turbines, représentant 12,000 chevaux-vapeur. |Les forges et aciéries réunies ont employés 480 trains de laminoirs, autant de marteaux à vapeur et 208 marteaux à cames ou martinets. | |Commerce extérieur des fontes, fers et aciers. - On peut se rendre un compte exact du rôle que jouent les importations et les exportations dans l'industrie sidérurgique de la France, en jetant les yeux sur le tableau ci-après. |Le service de la statistique de l'industrie minérale l'a établi par la combinaison des renseignements de détail disséminés dans les tableaux du commerce de la France, que publie l'Administration des Douanes. Les colonnes 2 et 5 de ce tableau concernant le commerce spécial, et les colonnes 3 et 6 les admissions temporaires. |Afin de rendre ce tableau le plus complet possible, on ne s'est pas borné à y insérer les substances réunies dans le volume de l'Administration des douanes sous la désignation Matières minérales. On y a ajouté les produits travaillés, tels que fonte moulée, machines et mécaniques, outils, etc., qui, dans le volume des douanes, figurent au chapitre Fabrications. C'est ainsi, du reste, que ce tableau est dressé depuis son origine qui remonte à 23 ans. |Tableau résumé du commerce extérieur des fontes, fer et aciers, en 1895. | | [tableau] | |ECOLES DES MINES de Paris |Bibliothèque