Cours d'exploitation des mines, [professé à l'Ecole royale des mines en l'Hôtel des Monnaies de Paris durant les années 1780]. [Page 81]

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81 aux parois du puit, de sorte que le tout reste à sa place. Si le terrein est du sable mouvant, ou de terre qui se délaye facilement par l'eau, les planches du cavelage doivent se joindre sans laisser d'intervalle entre elle, on en conçoit la raison. Si ce terrein est très éboueux, alors aussitôt qu'un carré est mis en place, on arrenge tout autour des planches que l'on pousse en bas à mesure qu'on approfondit, afin de contenir les parois de l'espace que l'on creuse ; lorsque les planches ont été enfoncées de toute leurs longueur, on pose un nouveau carré et même plutôt si la mobilité du terrein le requiere. après avoir posé ce nouveau chassis de charpente, on y enfonce aussi des planches, comme on là dit, ainsi de suite, jusqu'à ce qu'on soit parvenu à la roche solide ; si on s'apperçoit que quelques planches ne soyent pas solidement appuyées contre le carré, on y chasse des coins que les contiennent. Au lieu de plancher on peut faire usage de pièces de bois refendües et de gauchies, ce qui résiste encore mieux que le plancher ; mais comme elles ne peuvent pas se rejoindre les unes contre les autres aussi éxactement que ces derniers, on ne les employe que pour s'opposer à la chute du rocher. Comme beaucoup de carrés chargeraient trop les piliers droits qui les soutiennent dans les angles, et que leurs poids pourrait faire baisser le