Cours d'exploitation des mines, [professé à l'Ecole royale des mines en l'Hôtel des Monnaies de Paris durant les années 1780]. [Page 79]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

79 à la pression du Rocher. On doit donc avant que d'entreprendre une mine s'assurer si dans les environs il y a suffisamment de bois de futage pour les souterrains on peut neanmoins y supléer par le muraillement, ainsi qu'on le verra dans le chapitre quatre qu'en traite. Le bois le plus convenable pour la charpente interieure des mines, est le chêne, il dure plus que tout autre, mais à son defaut on y employe du frêne, de l'orme, du sapin, du pin et même du hêtre qui est celui qui se gâte le plus promptement. le sapin étans plus commun en Allemagne que le chêne on ne l'equarrit point. Le grand art dans la construction de la charpente des mines est de menager le bois, pour cet effet un directeur de ses travaux doit savoir calculer la force que cette charpente doit avoir pour resister aux masses qu'elle a à soutenir ; il faut comme je le ferai voir que toutes les pièces soient placées de manière à opposer le plus de résistance possible car un boisage, quoique très fort, mal disposé ne s'oppose que faiblement à la poussée des terres. Aussitôt qu'on a entrepris de creuser un point à la surface de la terre, il faut songer à le cuveler pour cet éffet on se procure les bois de la longueur convenable aux dimensions qu'on veux donner au point ; l'on en assemble quatre pièces à mi-entaille