Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 278]

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ROCHES ET MINÉRAUX

DES ÎLES FÉROE.

ne rechercha point s'il devait être divisé en plusieurs espèces : ce sont les travaux plus récents de

M. Gustave Rose qui ont eu pour objet la déMoyens de recherche,

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quand on essaye d'en distinguer les éléments au microscope ; comme toutes les particules ont été intimement mêlées par la fusion, les parties constituantes sont bien plus difficiles à isoler, et c'est surtout dans e cas que l'analyse chimique devient un puissant auxiliaire.

termination précise de ce minéral et la distinction de ses espèces. Les moyens employés pour l'étude des roches

consistent à les pulvériser et à en examiner la

Ce mode d'investigation m'a paru indispensable pour déterminer quels sont les minéraux entrant comme éléments dans les roches de trapp que j'ai rapportées de mon voyage aux Îles Féroë,. On sait que les trapps forment une classe de roches encore indéterminée, qui a reçu le nom de suLG. l'es 'roches trapp , de son mode de division prismatique , de traPP. duquel résulte une disposition en forme d'escalier. Autrefois on y rangeait toutes les .roches caractérisées par cette disposition , et dont les éléments constituants étaient inconnus : on en a séparé les basaltes et les porphyres pyroxéniques , mais on a conservé sous ce nom toutes les roches d'une composition encore inconnue, telles que celles qui constituent des formations puissantes sur les

poussière et les grains à la loupe et au microscope.

S'il y a plusieurs éléments d'une densité un peu différente, on fait usage de la lévigation pour les séparer ; et alors la matière est divisée en plusieurs parties dont chacune est examinée séparément s'il y entre des substances magnétiques, on peut employer le barreau, aimanté pour les isoler. Jusqu'à présent l'analyse chimique a été peu Emploi de l'analyse chimique. employée pour déterminer les éléments des roches : le principe général des recherches cousis-' tait essentiellement à isoler les éléments à l'état

de particules très-fines , pour en examiner les carac-

tères minéralogiques à t'aide d'instruments grossissants. Maiscomme pour beaucoup de minéraux les caractères qu'il est possible d'apprécier sur de très-petits grains sont souvent insuffisants pour déterminer positivement l'espèce à laquelle ils appartiennent, il peut se présenter beaucoup de cas où ce genre de recherches ne conduise pas à des résultats certains. Il est évident que l'analyse chi-

côtes de l'Ecosse et du nord de l'Irlande; ces mêmes roches forment la majeure partie du sol

de l'Islande et toutes les Îles Féroê. Comme souvent elles présentent de >la ressemblance avec certaines variétés de dolérite ou de basalte on leur

a quelquefois donné ce nom, mais l'application dé ces dénominations n'ayant point été généralement adoptée, et n'étant pas d'ailleurs basée sur une identité réelle, j'ai cru devoir conserver le nom primitif de trapp.

mique appliquée avec discernement peut être d'un immense secours pour faciliter la détermination des éléments qui constituent les roches,

surtout lorsqu'on réunit ce mode d'investigation aux autres déjà cités. En général les roches d'une nature porphyroïde compacte, qui n'ont point une texture grenue, présentent beaucoup de difficulté

Les roches trappéennes des Îles Féroë présentent Roch" de fraPP plusieurs variétés; les unes ont dans la texture une des Feroé.

apparence de lamellosité , les autres sont por-

phyriques et souvent amygdaloïdes. Cette variété

Lu