Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 263]

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OBSURVATIONS SUR L'ESTRAMADURE.

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Figure 4. Cette vue est prise de la chaîne du Pedroso , aux environs du premier établissement métallurgique qui ait été élevé, dans le sud de l'Espagne , pour traiter les minerais de fer par les procédés modernes. Elle donne une idée du caractère des montagnes et des plateaux élevés qui com-

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Sur F.-P.-N. Gillet de Laumont , ancien inspecteur général au corps royal des mines.

posent la partie centrale de la Sierra Morena. A part

quelques tentatives de culture et de plantations régulières dues aux voisinage de la forge , tontes ces montagnes

aussi loin que la vue peut s'étendre, ne sont couvertes que de cette végétation singulière composée de buissons touffus, et sur laquelle j'ai (formé quelques détails (p. 378).

Figure 5. On voit, dans ce dessin, comment le plateau tertiaire où coule le Guadiana, depuis Medellin jusqu'à la frontière de Portugal, est interrompu près de Badajoz par la chaîne de collines sur laquelle cette ville est bâtie. On y voit distinctement le défilé par lequel le Guadiana traverse cette chaîne pour se diriger vers la frontière portugaise. La paroi de ce défilé qui est visible dans ce dessin, est celle qui a été dessinée, Pl. VI, Fig. Io, et dans laquelle on peut observer l'infiltration des euphotides dans le calcaire d'eau douce, avec les circonstances décrites avec détail, pages 353 et suivantes. Les montagnes qu'on aper-

çoit dans le lointain sont celles de J'Estramadure portugaise.

Figure 6.

Vue de la Sierra-Morena au nord de Séville. En s'étendant vers l'ouest-sud-ouest, cette chaîne perd peu à peu les formes brusques qu'on lui voit près de Cordoue. Elle n'est plus composée, sons le méridien de Séville, que de mamelons qui s'abaissent en pente assez douce vers la rive droite du Guadalquivir, et dont les sommets ne paraissent pas s'élever beaucoup au-dessus du niveau des plateaux de l'Estramadure. Dans cette partie de la Sierra, la ligne des points culminans est située dans le centre de la chaîne ; en sorte que l'on rencontre jusqu'à une assez grande distance dans la montagne les végétaux qui, sous le méridien de Cordoue, ne croissent que dans la plaine.

François-Pierre-Nicolas Gillet de Laumont naquit à Paris le 28 mai 1747. Il était fils de Pierre Gillet, célèbre avocat, ancien échevin de la ville de Paris, y jouissant dans le barreau d'une haute considération, Gillet de Laumont se livra d'abord à l'étude des

lois. Il fut reçu avocat au parlement le 8 août 1768; mais lors de l'exil de cette cour et de la formation du nouveau parlement, il quitta le

barreau, et subit des examens de mathématiques pour être admis à l'Ecole militaire. Il entra en 1772 dans les grenadiers royaux., et il s'y distingua d'une manière si brillante, parvint en moins de cinq ans, du grade de simple enseigne, à celui de capitaine-commandant. Entraîné vers les sciences et les arts par un goût dominant, il abandonna en 1784 la carrière militaire , malgré les promesses les plus avantageuses et les plus séduisantes, pour se livrer entièrement à l'étude de la minéralogie, avec Sage, de Beurlion, de La Mulon, Daubenton, Romé Delille, de la Metherie Haüy et de Saussure. ll avait déjà lait, avant cette époque, plusieurs découvertes intéressantes qu'il avait communiquées à ces divers savans ; c'était lui qui avait découvert les grès cristallisés de la forêt de Fontainebleau et la véritable nature des lignites ou