Statistique de l'industrie minérale et des appareils à vapeur (1895) [Image 9]

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|_ XVI _ | |justifiée. On apprendra avec intérêt que, d'après les chiffres approximatifs réunis par les ingénieurs des mines, on n'a pas tiré des carrières, dont la France est abondamment pourvue, moins de 36 millions de tonnes de matériaux divers, soit une quantité supérieure à la production des mines. |Le montant de l'extraction serait encore plus élevé si l'on n'avait pas exclu provisoirement de cette statistique l'argile employée à la fabrication des briques et des tuiles, dans la crainte d'imposer aux ingénieurs et contrôleurs des mines un travail trop considérable. |La valeur des matériaux, tirés des carrières souterraines ou à ciel ouvert sur lesquelles ont porté les investigations, compose un total d'un peu plus de 202 millions de francs. Les pierres à bâtir, comprenant les pierre de taille, meulières et moellons, y entrent pour 45 millions, et les autres matériaux de construction, tels que les ardoises, les chaus, plâtres et ciments, pour 82 millions. Parmi les matériaux destinés à l'agriculture, il convient de signaler les phosphates de chaux, dont on a extrait 527,000 tonnes valant sur place près de 16 millions. Les pavés donnent aussi lieu à une exploitation très active, sans parler des matériaux servant au ballastage des voies ferrées ou à l'empierrement des routes. |La partition géographique de ces substances, par département, est mise en évidence dans sept cartes statistiques coloriées, qui sont insérées dans ce volume. |On a compté, en 1895, 37,600 carrières en exploitation, dont 3,500 sont souterraines. Le nombre des ouvriers occupés, les uns pendant toute l'année, la majorité pendant une certaine période seulement, atteint 123,000. Les femmes et les enfants sont moins employés dans ces travaux que dans les mines, car leur relevé ne comprend que 1,500 femmes et 2,000 enfants âgés de moins de 16 ans. | |- Le personnel ouvrier considérable qu'emploient les exploitants de mines, de minières et de carrières, et dont le nombre est comparable à celui des employés et agents des chemins de fer, est sujet à des accidents plus ou moins graves causés surtout par les éboulements. Beaucoup d'entre eux sont inévitables, parce qu'ils résulent de l'imprudence ou, pour nous servir d'un terme plus exact, de l'irréflexion des victimes. |Les mineurs sont exposés, en outre, à des dangers particuliers, au grisou et aux incendies souterrains. C'est ainsi qu'une explosion occasionnée, aux mines de Blanzy, par la combustion spontanée des produits de la distillation de la houille, au contact de la flemme d'un incendie, a occasionné la mort de 28 ouvriers. | | |_ XVII _ | |D'autre part, le grisou, tandis qu'il n'avait fait aucune victime pendant les trois années précédentes, a déterminé cinq accidents mortels, dans lesquels 6 mineurs ont péri ; ces accidents se sont produits, dans cinq concessions différentes, et il n'y a aucune catastrophe à déplorer en dehors de celle de Blanzy, précédemment mentionnée. L'année 1895 c'est fait remarquer par un certain accroissement du nombre des tués. On en compté 323 pour l'ensemble des mines, minières et carrières. Néanmoins leur proportion s'est maintenue dans des limites fort inférieures à celles que révèlent les statistiques des pays étrangers, surtout en ce qui concerne les mines de charbon. Ces dernières ont donné lieu, en effet, à moins d'accidents mortels que les autres mines et surtout que les carrières soit souterraines, soit à ciel ouvert. | |Les usines métallurgiques de gros oeuvre font l'objet du second chapitre de la statistique de l'industrie minérale. Celles dans lesquelles on produit directement de l'or, de l'argent, du plomb, du zinc, du cuivre, du nickel, de l'aluminium, de l'antimoine, quoique fort intéressantes, ont une importance secondaire sous le rapport de la valeur réaliée, qui n'a pas dépassé 37 millions en 1893, contre 38 millions, l'année précédente. On croit devoir signaler les progrès obtenus dans la fabrication de l'aluminium en fondant, dans des fours électriques, la bauxite tirée des carrières du Var et de l'Hérault. Cette remarquable invention a fait descendre le prix de ce métal, dans l'espace de quelques années, de 10,000 à 500 francs les 100 kilogrammes, et l'on en a fabriqué pour 1,800,000 francs en 1895 | |Les usines sidérurgiques, c'est-à-dire celles dans lesquelles on donne naissance à la fonte, au fer ou à l'acier, tiennent une place considérable dans l'outillage nationale. La production des hauts fourneaux, des usines à fer et des aciéries à consisté en : |Fonte ||2,004,000 tonnes valant ||111,3 millions | |Fer || 757,000 tonnes valant||117,2 millions | |Acier ouvrés || 715,000 tonnes valant ||183,2 millions | |[Exsemme?] ||3,476,000 tonnes valant | 411,7 millions | | |Par rapport à l'année 1894, on constate une diminution de 66,000 tonnes sur les fontes, une autre de 29,000 tonnes sur les fers et une augmentation de 41,000 tonnes sur les aciers ouvrés. Pour l'ensemble, les différences se résument | |Mines - Statistique.