Journal de voyage en Angleterre [image 212 / 239]

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Situation économique du Cleveland Le [illisible] a reçu une complète justification durant les derniers événements. Plusieurs grandes maisons ont été contraintes de le liquider et il s’en suivra probablement des désastres de moindre importance. Mais on se console en pensant qu’on est arrivé maintenant au point le plus bas et que les transactions se feront désormais sur des bases plus solides. Les phénomènes qui jettent aujourd’hui le malaise dans le monde financier sont apparemment irréparables du développement soudain de la prospérité commerciale. Les maisons du Cleveland se sont élevées avec une rapidité inconnue dans les autres centres de production du fer et s’il faut s’étonner d’une chose, ce n’est pas que quelques établissements nouveaux soient demeurés rachitiques mais plutôt qu’un si grand nombre aient résisté si longtemps et si bien . Le grand avantage de la précédente crise [illisible] est d'éloigner ce sentiment d’insécurité qui paralyse toute entreprise. Déjà le commerce du Cleveland a manifesté quelques signes de reprise et les prix se maintiennent d’eux-même par suite du découragement dans lequel est tombée la spéculation. La fonte N°3 reste à 57 francs et est demandée à ce prix ; mais le N°4 pour forge est à 52 F,50 et reste peu demandé . Le commerce des fers finis présente très peu d’amélioration. Les tôles se vendent seules assez couramment mais le profit est bien faible, car les feuilles se vendent 219 francs et les plaques de navire 169 francs la tonne. (Iron du 2 septembre 1856)