Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 14]

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PR&IS D'UNE COURSE

DANS LE HARTZ.

tuyère est inclinée de 5 degrés vers le bas, et

nous avons pris les mêmes mesures : les planches de la richesse minérale donnent le rapport du pied de Calemberg au mètre ; la livre de Cologne est exactement les e: du kilogramme. De l'usine d'Altenau nous sommes montés au Brocken, le point le plus élevé du groupe des montagnes du Hartz ; nous en sommes descendus

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pied 2 pouces du fond du creuset; le creuset a ipied de large sur 5 pieds de long. Le minerai à traiter se compose de trois espèces de minerais mélangés en proportions égales, et qui sont grillés préalablement, pour pouvoir est placée à

être brisés plus facilement sous le bocard à sec : ces minerais viennent du village de Lerbach ou des environs d'Altenau , où ils forment des cou-

ches dans la grauvvacke de transition (1). On

charge cinq fois en quatre heures; chaque charge se compose de 5 quintaux ( de ix6liv. poids de

Cologne) de minerai, et de 2 quintaux et demi de charbon. La machine soufflante consiste en deux caisses en bois à simple effet, qui fournissent par deux buses à la même tuyère 600 à 800 pieds cubes d'air par minute. On coule de 12 heures en 12 heures ; une rigole ménagée dans le sable sur le sol de l'atelier conduit la fonte dans une cuiller percée de trous, située au-dessus` d'un bassin où l'eau se renouvelle sans cesse; la fonte liquide traverse ces trous et tombe

par gouttes dans le bassin. On a soin de remuer avec des ringards les grains de fonte qui sont au fond du bassin, pour empêcher qu'ils ne se réunissent avant leur parfaite solidification. On obtient ainsi, à chaque coulée, 25 à 28 quintaux de

fonte; ce qui donne au moins 35 à 36 pour roo da minerai employé. M. Héron de Villefosse se sert, dans son ouvrage, du pied de Calemberg

par le petit Brocken, et nous sommes venus passer

sur la digue qui retient les eaux de la rivière de l'Oder. Le Brocken parait entièrement composé de granite, dont les blocs souvent très-gros sont épars sur son sommet, et ne peuvent par conséquent y avoir été ainsi isolés que par la décomposition des parties environnantes. De quelque côté que l'on descende du Brocken, on traverse des terrains humides et marécageux qui décèlent l'existence de la tourbe. Le petit Brocken est composé en partie de ce homfels que M. Héron de Villefosse dit être composé de feldspath et de quarz , qui ressemble assez à un pétrosilex (1). La digue de l'étang de l'Oder offre, d'un côté, un étang énorme, dont les bords ne forment qu'une seule forêt qui semble plongée dans l'eau ; de l'autre côté, on voit la vallée

de l'Oder, extrêmement profonde, qui donne

une grande idée de la hauteur de cette digue, la plus belle que nous ayons vue dans le Hartz. Les eaux étaient alors tellement abondantes, que les dégorgeoirs de l'étang fournissaient assez d'eau pour former un torrent sur la rive gauche de la

pour unité de longueur, et du quintal de nt6 livres, poids de Cologne, pour unité de poids ;

(s) Voyez à la suite de ce mémoire la notice additionnelle

e. IV. (N. d. R.)

(1) Quelques hornfels sont en effet des pétrosilex ou des eurites pour les minéralogistes français; d'autres, plus abondons en parties siliceuses, passent aux quarz grenus ou com-

pactes. (N. d. R.)