Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 122]

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COMMISSION AUTRICHIENNE DU GRISOU.

GÎTES DE NAPHTE DE REND-É-CIIIRIN.

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soit 3 chaïs et 1/3 le litre ; elle y est épurée et prend alors

une valeur de 2 tomans les 30 batmans, soit 6 chais et 2/3 le litre. Cette huile brute est très fluide, verte, possède une très forte odeur. Les puits creusés par les Kurdes ne font qu'effleurer le gîte et n'atteignent pas les couches imperméables sur lesquelles repose la nappe.

NOTE SUR LES RÉSULTATS DES TRAVAUX DE LA

COMMISSION AUTRICHIENNE DU GRISOU

CONCLUSIONS'.

Je ne m'étendrai pas sur l'importance de ce gisement au point de vue de la Perse: on sait que tous les pétroles brûlés en Chine, aux Indes, en Perse et en Turquie viennent de Bakou ou de Pensylvanie. La création d'une exploitation de cette nature serait pour le Gouvernement la source d'un revenu considérable ; sans compter les facilités qu'y trouverait l'industrie en Perse où les com-

bustibles et les huiles d'éclairage sont d'un prix très élevé. Pour l'exportation, le port d'embarquement le plus voisin est Bagdad, et alors que les naphtes de Bakou doivent

traverser le canal de Suez pour se rendre aux Indes, ceux de Zohab iraient directement et y lutteraient avec tout avantage. Mais, avant d'entreprendre la création d'une telle industrie, il sera nécessaire de faire procéder à une étude détaillée des gisements par un ingénieur familiarisé avec la connaissance de gîtes de même nature. Ilaouch-Kouri, mars 1891.

,Par M. G. -CHESISEAU, Ingénieur des mines.

La Commission autrichienne, nommée par arrêté ministériel du 11 juin 1885 pour déterminer les règles de sécurité les plus pratiques contre les explosions de grisou,

vient de publier les conclusions résumant ses travaux. Le détail de ses recherches a paru de mars 1888 à dé-. cembre 1890 en quatre fascicules, au fur et à mesure de l'achèvement des études entreprises par les comités lo-

caux institués en 1886 dans les mines du district de Miihrisch Ostrau, et de Segengottes dans le district de Rossitz.

.

L'étendue de ces travaux dont les mémoires détaillés n'occupent pas moins de 1000 pages, et le soin avec lequel

les études diverses ont été poursuivies par les membres de la Commission, donnent d'autant plus d'intérêt aux conclusions présentées par elle, qu'elle a pu mettre à profit les recherches des commissions étrangères du grisou, dont tous les travaux ont été traduits par un de ses membres et pris comme point de départ. Tous les résultats obtenus par celles-ci et considérés comme définitifs n'ont pas été vérifiés et la Commission autrichienne, en dehors