Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 146]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICH.

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. DU SOUICH.

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lui sur le rôle des poussières dans les accidents de grisou,

« Rapport sur la réglementation de l'exploitation dans les

et qui, à notre connaissance, a été la première de ce genre faite en France.

mines à grisou ». L'auteur y indique d'abord les règle-

C'était à propos d'une explosion survenue le 29 août 1855 au puits Charles, de Firminy. Le feu avait été mis au grisou par une lampe de mineur détamisée. M. du Souich

fit une visite minutieuse des travaux, et, dans son avis, après avoir expliqué en détail comment l'accident s'était produit, il ajoutait : « Ici, du reste, on pouvait constater des faits qui expliquent une partie des déplorables effets de ces explosions, et comment elles sont aggravées par des phénomènes secondaires dérivant du phénomène primitif. On pouvait recueillir, en divers points, sur les buttes une sorte de croûte composée d'un coke léger, qui ne peut provenir que de la poussière de houille balayée dans les chantiers et sur le sol des galeries, et transportée au loin par le courant d'une extrême violence que produit l'explosion. Cette poussière de houille, se trouvant ellemême en partie enflammée, peut continuer les effets du

grisou en les portant plus loin. » Depuis lors cette observation des croûtes de coke et de l'effet des poussières a été maintes fois répétée lors des accidents de grisou survenus dans les mines poussiéreuses et sèches ; mais c'est à M. du Souich que l'on doit

ments actuellement en vigueur dans divers pays étrangers et en France, en faisant ressortir les modifications qui se

sont successivement produites dans la réglementation, et en donnant le détail des mesures de sûreté adoptées pour le travail des mines en général, et en particulier celles qui concernent le grisou ; il fait connaître, non

seulement les règlements généraux, mais encore les règlements particuliers intérieurs les plus remarquables.

Après avoir passé ainsi en revue les régimes anglais, prussien et belge, puis le régime francais, et les actes administratifs divers relatifs à la sûreté des mines, ainsi que les règlements particuliers des mines du Gard, de l'Hérault, des Bouches-du-Rhône, de Saône-et-Loire, du Puy-de-Dôme, du Pas-de-Calais, du Nord et de la Loire,

hermine en indiquant les dispositions à adopter dans les nouveaux règlements. La Commission instituée par M. le Ministre des travaux publics, au commencement de 1881, pour la revision des instructions

relatives aux redevances, à la suite de

qu'ils ont donné lieu à la confection de deux rapports

plusieurs avis du Conseil général des mines, a chargé IL du Souich, alors vice-président du Conseil, de lui présenter un rapport d'ensemble et des propositions pour servir de base aux discussions ultérieures. La nécessité d'une revision paraissait dictée par l'existence des difficultés que soulevait annuellement le travail pour l'assiette des redevances, et des contestations sans cesse élevées entre les exploitants et l'administration, contestations que les variations, plus

remarquables.

d'une fois renouvelées, de la jurisprudence établie par

chez nous d'avoir le premier attiré l'attention des ingénieurs sur ce fait d'une importance capitale.

Inspection générale. - Parmi les importants travaux auquel M. du Souich a pris part comme inspecteur gé-

néral, deux surtout attireront notre attention, parce Le premier, qui date de 1879, est celui adressé à la Commission du grisou, et qui a été publié dans la deuxième livraison des Annales des mines de 1881 ; il a pour titre

les instructions ministérielles, et même par des décisions du Conseil d'État au contentieux, ne faisaient que multiplier et

aggraver ; ces difficultés pouvaient occasionner