Essai sur la topographie géognostique du département de l’Oise par L. Graves, ancien secrétaire général de la préfecture de l’Oise, de la Société géologique de France.- Beauvais : Imprimerie Achille Desjardins, 1847. XV-804 p., 22 cm. [Image 573]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

BRESLES.

565'

qualilé ; les extractions ont lieu sur une surface de huit à dix hectares. La valle'e de The'rain est, comme celle de Brèche, le sie'gC;: de plusieurs dépôts. 11 y a quelques indices de terrain tourbeux à partir de Grillon; mais c'est seulement au dessous de Troissereux que la tourbe présente quelque épaisseur; elle y est recouverte d'un limon alluvien entraîné des coteaux voisins par les eaux atmosphériques. Les prairies, au voisinage de la ville de Beauvais, reposent sur un fond de tourbe qui détermine l'horizontalité remarquable du plafond; ce combustible estchanvreux ou remplacé en certains points par une couche grisâtre terreuse remplie de racines non-décomj)osées, sur lequel est déposé le limon noirâtre qui constitue la terre de marais. Sous la ville même, l'ailuvion et la couche superlicielle provenant d'anciennes constructions, qui ont ensemble trois à quatre mètres, recouvrent un lit de tourbe noire ayant soixante centimètres d'épaisseur; celle-ci repose sur une argile grisâtre remaniée à laquelle succède !e banc de cailloux du terrain de transport qui n'a pas moins de quatre mètres de puissance. Le terrain tourbeux constitue aussi le fond des marais en aval de la ville, connus sous les noms d'aires et de pré Martinet ; les coquilles lacustres y sont communes quoique la couche superficielle, la seule que les travaux de fossoiementattaquent, soit presqu'à l'état de bouzin. Le sol de la vallée est toujours le même jusqu'à ïherdonne. La masse tourbeuse a plus d'un mètre d'épaisseur vis-à-vis Coudé, où l'on a fait en différens tems plusieurs essais d'extraction; que l'abondance des eaux a toujours arrêtés. 11 en est de même aux approches du moulin de la Saulx ainsi que dans les marais de Yillers-Saint-Sépulcre. Les tourbières de Bresles peuvent être considérées, à cause de leur voisinage, comme une annexe de celles du Thérain, quoiqu'elles en soient séparées par une bande assez large de sables glauconieuxetideterrainde transport. Ce dépôt, le plus vaste du département, s'avance au? sud-est et à l'est jusqu'à l'origine des rampes par lesquelles commencent les coteaux de la forêt de Hez; il s'arrête juste do ce eôtc: à la ligne où les