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640 LIGNITES. au dessous du plan qui se raccorderait au nord et au sud, avec les affleurements de Bellefontaine et de la Cassole. Cependant, en faisant un nivellement un peu précis des di- vers affleurements de la Tour-du-Pin, on peut facilement constater que la couche de lignite ne forme pas un plan hori- zontal, ni même une surface inclinée partout dans le même sens. Elle a, en réalité, des ondulations assez prononcées, et présente des.pentes et des contre-pentes en différents sens. Voici les altitudes de ces affleurements, déterminées à l'aide du baromètre : Saint-Victor de Cessieu, 380 mètres ; Saint-Di- dier (galeries voisines de la grande route) 387; Bas-Vérel, près la gare de Saint-André-le-Gaz, 410; le Vion, 410; Belle- fontaine, 398 ; Maubuisson, 408 ; moulin Huguet, entre la Chapelle et Dolomieu, 422 ; la Frette, commune de Dolomieu, 374, 382; ravin de Romanèche, sous Rochetoirin, 380 ; au- dessus de Cessieu, 424; au-dessus de Coiranne, entre Cessieu et Ruy, 401; Chatonnay, commune de Montceau, 437. Ces déterminations indiquent des pentes en divers sens, dont la plus forte serait entre le moulin Huguet et la Frette et s'élè- verait à environ trois pour cent. Loin de s'abaisser graduelle- ment vers l'ouest, comme le pensait M. Fournet, la couche de lignite atteint ses altitudes les plus grandes sur les communes de Cessieu et de Montceau, et doit s'arrêter de ce côté au bord du bas-plateau situé entre Ruy et Montceau, duquel elle a été enlevée par la dénudation. Le lignite s'amincit donc beaucoup à mesure qu'il s'éloigne des exploitations de la Chapelle et de Saint-Didier : il manque même presque entièrement sur beaucoup de points, quoique l'argile bleue existe encore. Comme l'a montré M. Fournet, la ténacité et l'imperméabilité de cette nappe argileuse lui font jouer un double rôle : un rôle hydrographique, en ce sens que les eaux infiltrées au travers des poudingues supérieurs sont arrêtées à la surface des argiles à lignite, et constituent un niveau de sources constant dans tout le pays ; ensuite, un