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Annales des Mines (1906, série 10, volume 9)

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PRINCIPES
 
 
DES MÉTHODES D'ANALYSE MINÉRALE
 
 
ment à la base, et le virage de l'indicateur coloré ne peut
 
avoir lieu que lorsqu'on ajoute un excès d'acide en sus
 
des deux molécules. Il n'en est pas de même avec les
 
acides polybasiques de force moyenne ou faible ; nous
 
avons vu (chap. ut, § 1) que les sels des acides faibles
 
en solution sont toujours plus ou moins fortement hydrolysés, même quand ces acides sont combinés avec des
 
bases fortes (comme le borate de soude par exemple), en
 
donnant lieu à un équilibre régi par la loi générale :
 
G acide libre X C base libre
 
C sel dissous non hydrolysé
 
 
Les premières portions de l'alcali ajouté se combinent
 
alors à peu près intégralement à l'acide dissous, et les
 
dernières pas du tout, de façon à ce que l'égalité précédente soit satisfaite ; le virage de l'indicateur coloré se
 
produira donc à une étape intermédiaire, et généralement
 
d'une façon confuse, à moins qu'il ne puisse se former des
 
sels acides d'une certaine stabilité (ces considérations
 
s'appliquant aussi bien aux acides polybasiques qu'aux
 
acides monobasiques).
 
Si l'on connaissait des bases minérales solubles polyacides de force moyenne ou faible, elles donneraient
 
exactement le même résultat par suite de l'hydrolyse de
 
leurs sels en solutions, fournissant dans l'équation précédente une valeur de k appréciable, tandis qu'avec la
 
baryte, par exemple, cette valeur est sensiblement nulle;
 
et l'on aurait alors des dégagements décroissants de chaleur, pour chaque équivalent d'acide monobasique ajouté, —
 
par suite, des titrages confus ou impossibles à. réaliser
 
comme avec les acides polybasiques faibles. On connaît
 
d'ailleurs des bases organiques polyacides de force moyenne
 
ou faible qui donnent précisément ce résultat : tel est le
 
cas de l'éthylènediamine, base diacide, dont une molécule
 
dégage -f- 12 c;",5 avec le premier équivalent d'HCl et
 
 
FONDÉES
 
 
SUR LES
 
 
RÉACTIONS
 
 
CHIMIQUES
 
 
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-+■ 11"" 1 ,*} avec le deuxième (*) ; l'orthophénylènediamine,
 
base diacide, qui dégage + 7 cal ,0 avec le premier HC1 et
 
+ 3 cal ,l avec le deuxième (**), etc.
 
L'inégalité de force des différentes fonctions acides
 
d'un même acide polybasique, et la divergence qu'offrent
 
à cet égard, dans le titrage volumétrique, les composés
 
métalliques basiques et acides polyvalents, ne sont donc
 
que des anomalies apparentes, qui s'expliquent aisément
 
par le degré d'hydrolyse plus ou moins grand des sels
 
correspondants en solution aqueuse.
 
II.
 
 
MÉTHODES PONDÉRALES PAR DOUBLE DÉCOMPOSITION.
 
 
Ces méthodes sont de beaucoup les plus nombreuses en
 
analyse minérale, où elles forment la majeure partie des
 
méthodes dites de voie humide. Elles exigent la connaissance préalable des propriétés particulières de chaque
 
sel insoluble ou très peu soluble utilisé, et de ses actions
 
réciproques avec les sels solubles employés comme réactifs, dont l'étude doit être faite dans chaque cas particulier en s'appuyant sur les principes que nous avons précédemment établis. Déjà, au cours de l'exposé de ces
 
principes, nous avons traité un assez grand nombre de cas
 
spéciaux pris comme exemples ; nous les compléterons
 
par l'étude de la méthode générale de recherche et de
 
séparation des métaux par l'hydrogène sulfuré et les sulfures alcalins, qui constitue une étape nécessaire dans
 
presque toutes les analyses de minerais métalliques.
 
Becherche et séparation des métaux par l'hydrogène sulfuré et les sulfures alcalins. — Au moyen deH 2 S, on divise
 
pratiquement les métaux en deux grandes classes : les
 
(*) A. COLSON et DAKZEXS, C. fi., CXVIII, 230 ; 1894
 
(**) ViGNON, C. fi., CIX, 477; 1889.
 

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